Œuvres 2024

Roxy RussellGolden Trees

Diplômée de l’École d’art du Valais en Suisse, Roxy Russell (1988) participe à des expositions et des résidences dans divers pays avant de poursuivre ses études à l’Université Laval à Québec (2021). Roxy est maintenant de retour en Europe, basée depuis peu à North Berwick en Écosse. 

Roxy Russell explore le sentiment de déconnexion avec l’environnement ressenti aujourd’hui dans nos sociétés par de nombreuses personnes. Elle observe quotidiennement ce détachement résultant de la manipulation de la nature, de l’alignement imposé des arbres et de la restriction des espaces où les plantes peuvent croître librement. Son processus de création, basé sur la répétition d’un geste, évoque la patience et l’endurance. Elle aborde des questions sur la relation entre l’humain et la nature ; ses œuvres reflètent la complexité du monde dans lequel nous vivons. Les sujets qu’elle aborde sont sérieux, mais son approche est empreinte de poésie. 

Golden Trees est une installation créée à partir d’arbres choisis dont chaque tronc est méticuleusement recouvert de feuilles dorées : un processus répétitif et un résultat délicat. Le cercle symbolise le renouvellement, soulignant le cycle de la vie et invitant à la contemplation de notre environnement et de sa temporalité propre. L’or, symbole de valeur et de richesse, remet en question la valeur intrinsèque des arbres, souvent évalués uniquement lorsqu’ils sont utilisés ou transformés en produits utiles à l’humain. Chaque feuille dorée utilisée, faite de cuivre et de zinc, est appliquée au pinceau avec de la gélatine végétale. Les feuilles se mêlent avec l’arbre, évoluent, changent, se transforment, puis finiront par disparaitre totalement. Golden Trees offre un espace de pause, de réflexion et d’admiration, incitant le public à se connecter avec son environnement de manière plus consciente.

https://www.roxyrussell.co.uk/

Salah SaouliFalling Stars

Né au Liban, Salah Saouli (1962) a étudié la peinture et la sculpture à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts, à l’Université des Arts de Berlin et à la Chelsea School of Art (Londres). Il a participé à des expositions et à des résidences dans le monde entier : Allemagne, Australie, Chili, Danemark, France, Fédération de Russie, Italie, Indonésie, Jordanie, Suède…

Sa démarche artistique est influencée par son intérêt pour des thèmes liés à l’expérience vécue contemporaine : urbanité et mémoire, nature et perception, identité et existence, pouvoir et violence et transculturalité. Son approche est interdisciplinaire et développe continuellement de nouveaux projets liés à ces thématiques, cherchant à explorer un aspect différent à chaque nouvelle œuvre.

Son choix de médium artistique est lié au thème qu’il envisage et questionne. Salah Saouli considère toute sa production artistique comme étant interdépendante. Chaque projet offre une multitude de connexions avec d’autres projets, formant ainsi un rhizome de sens.

L’œuvre Falling Stars consiste en un groupe d’étoiles placés au sol. Les étoiles sont constituées de pierres de couleur claire provenant en partie du paysage environnant. Les pierres ont des formes différentes mais sont d’une taille similaire. Les pierres forment une image semblable à une constellation d’étoiles, certaines plus grandes que d’autres.

La couleur des étoiles rappelle celle des étoiles scintillantes du ciel. Apporter les étoiles sur terre représente un geste d’accueil, une façon de construire des ponts dans le temps et de créer des liens entre les connaissances culturelles des différentes traditions. La science et les expériences humaines se mélangent, migrent et sont transmises de génération en génération et partagées entre différents groupes culturels.

Falling Stars représente un geste envers la nature et rappelle le respect de l’héritage ancien et transculturel du savoir et la prise de conscience de notre influence destructrice sur l’environnement. Tout comme les étoiles semblent briller sur le sol, les corps célestes ont fourni une orientation aux randonneurs tout au long de l’histoire. L’œuvre Falling Stars rappelle aux visiteurs/randonneurs d’aujourd’hui ce lien étroit entre l’homme et les étoiles.

https://www.instagram.com/salah_saouli_/

Bonggi Park – Inspiration

Bonggi Park (1965) est né à Changwon (Corée du Sud) et est diplômé en sculpture de la Changwon National University. Il a réalisé de multiples œuvres dans la nature aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, en France, en Fédération de Russie, à Taiwan, au Japon …

L’art de Bonggi Park découle de sa conscience écologique et part d’un « lieu de coexistence ». Il produit des œuvres après avoir exploré un lieu donné, puis envisagé des sculptures qui pourraient être en harmonie avec celui-ci.

L’artiste n’attache pas beaucoup d’importance à la distinction entre la nature et la ville, car les êtres vivants dans le monde, nous en particulier, explorent et parcourent ces deux espaces.

Bonggi Park choisit d’accompagner le cycle de la création et de l’évolution de la Nature. Il s’intéresse principalement aux arbres morts, aux pierres, à la terre, à la paille de riz ou aux objets abandonnés… Dans sa sélection des matériaux, il recherche en chacun leur propriété physique mais aussi leur force symbolique et poétique.

La plupart des individus dans la nature existent en groupes, cohabitent et vivent ensemble.

« Mes œuvres créées dans les champs ou les forêts sont liées à l’environnement qui les entoure. Mes œuvres, réalisées à partir de matériaux naturels, sont organiquement liées au paysage. Par l’art, nous nous attendons à sentir le souffle de la Terre et à avoir une connexion où nous reconnaissons que nous existons en relation avec la nature. Le cycle de la nature est un concept commun, en lequel je crois » Bonggi Park

www.facebook.com/bonggipark

Collectif du mercredi après-midi – Pelote, parlotte… chhhuuuutt !

Ce collectif d’habitants de Gesves est composé de Marie-Agnès Bernard, de Chantal Cambier, d’Evelyne Duvivier, de Christian Lagrange et de Bénédicte Monn.

Réalisée avec de nombreuses chaises, l’installation Pelote, parlotte… chhhuuuutt ! évoque la terre, les hommes, la vie, le collectif, le mouvement et le bruit, voire l’agitation.

C’est comme une grosse pelote, un amalgame de ce qui est vivant, multiple et varié. On peut s’en extraire, s’arrêter, se taire, se poser, s’asseoir à coté, s’intérioriser, rêver…. Y retourner, revenir au groupe, aux rires et s’y sentir bien. Puis se retirer à nouveau.

À chacun sa place, dans le regard, l’échange ou le silence.

Bob Budd – Saucisse wallonne

Basé dans le Devon (Angleterre), Bob Budd est diplômé en verre architectural de l’Académie nationale des Beaux-Arts de Stuttgart (1991). Le verre reflète l’intérêt de Bob Budd pour l’architecture, l’environnement bâti et l’art en lien avec des contextes sociaux spécifiques.

À partir du début des années 2000, Bob Budd a progressivement étendu sa pratique à la création de sculptures et d’installations tridimensionnelles dans l’espace public et les environnements naturels, souvent ruraux.

Bob Budd travaille avec une grande variété de matériaux et de techniques, notamment le verre, l’acier, la pierre, le bois, les toisons de mouton, les ready-mades et la photographie.

Il s’intéresse particulièrement aux thèmes liés à la nature, à l’environnement et à l’agriculture. Son approche artistique inclut bien souvent une touche d’humour, de non-sens ou d’ironie

De nombreux projets ont nécessité des collaborations avec des architectes, des paysagistes, d’autres artistes, des ingénieurs, des personnes possédant des compétences techniques spécialisées, ainsi qu’avec des habitants, des étudiants et des enfants.

Bob Budd a réalisé de nombreux projets en Allemagne, Autriche, France, Italie, Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Suisse…

Les liens historiques entre la Wallonie et l’Angleterre sont étroits notamment depuis le 19ème siècle et des figures comme John Cockerill. Bob Budd a ainsi créé l’œuvre « La Saucisse wallonne »

« Chaque région a ses spécialités alimentaires et ma proposition est d’en créer une nouvelle pour la Wallonie. La saucisse n’est peut-être pas très savoureuse et peut-être un peu dure, mais le plus impressionnant est qu’elle est énorme et, en clin d’œil, au Pop Art est très colorée.

Sculptée dans un tronc d’arbre peint, la saucisse wallonne est une métaphore de la production agricole alimentaire, tandis que les marquages superficiels (principalement verts et bleus – comme la terre et le ciel) contiennent une carte schématique de la région ». Bob Budd

https://axisweb.org/artist/bobbudd

Laura Colmenares Guerra – Echos suspendus

Laura Colmenares Guerra (1978) est une artiste colombienne basée à Bruxelles. Les principaux axes de son travail sont l’installation, la sculpture, et les narrations numériques en 3D (animation, réalité virtuelle et impression).

Sa pratique est transversale et basée sur la recherche. Son travail explore la relation entre les sociétés occidentales contemporaines et les écosystèmes vivants, l’environnement et les êtres vivants. Ce questionnement l’amène à concevoir des scénarios liés aux politiques du paysage et aux notions de territoire. Elle explore la construction des concepts de nature, de naturel et de langage comme support du réel.

Son travail a été présenté au Festival Scopitone-Stereolux à Nantes, au Centre Wallonie-Bruxelles (Paris), au Alexander Kasser Theatre, Peak Performances (USA), à Kings Place (Londres), à la Glasgow school of arts (Glasgow), au Musée d’Art Contemporain de Montréal, au Cube – Centre de création numérique (Paris), à l’International Computer Music Conference (Huddersfield, Royaume-Uni),et à Bozar (Bruxelles), entre autres.

A Gesves, elle présente une nouvelle pièce, Echos suspendus. Dans l’étreinte de la forêt, deux sculptures en céramique sont suspendues à un arbre, comme des échos figés rappelant les vagues d’eau prises au milieu du mouvement.

Fabriquées à partir d’un assemblage de céramique imprimée en 3D et de travail manuel, les sculptures sont suspendues par des chaînes.

Les pièces évoquent l’impermanence de l’existence et le cycle éternel de génération et dissolution qui définit le monde naturel. Dans leur état figé, les vagues capturées dans les formes en céramique deviennent des symboles intemporels de résilience et d’adaptation, incarnant l’esprit durable de la vie elle-même.

https://ulara.org

Antoine Janot Le nid

Cette œuvre de l’artiste pluridisciplinaire Antoine Janot rend un bel hommage à la nature. Elle questionne aussi de manière poétique et subtile les enjeux environnementaux et climatiques.

Le parcours d’Antoine Janot (1988) est atypique. Ce jeune plasticien a démarré sa carrière avec un master de cinéma en poche, se lançant ensuite dans la vidéo expérimentale, l’écriture, la peinture d’inspiration onirique et la sculpture. Antoine Janot a commencé en 2022 à faire ses premières installations en Auvergne (France) pour une communauté de communes qui préparait un parcours écologique autour de l’eau, de la faune et de la flore. ll réalise dix installations in-situ exposées de façon permanente dans un parc municipal

En 2023, Antoine Janot crée l’œuvre in-situ Le passage, dans un édifice inscrit au Patrimoine Culturel coréen à Jipyeong (Corée du Sud).

Le plasticien-sculpteur réalise La cabane aux miroirs lors de l’édition 2023 de Horizons Arts-Nature en Sancy , œuvre qui a reçu le Prix du public

En 2024, il réalise Loge de Vigne pour le festival de land art Vign’art ainsi que l’œuvre monumentale Fractures pour la ville de Bourg-en-Bresse.

Fort de ces expérience, Antoine Janot entouré d’ Agathe Lepoutre et de Laurent Espiasse va réaliser une nouvelle sculpture monumentale à Gesves Le nid.

Trois œufs géants entièrement recouverts de mosaïque de miroirs, donnent l’impression qu’ils sont tout craquelés et sur le point d’éclore.

Cette œuvre évoque immédiatement la féérie, les légendes inspirées par la Nature et les créatures qui y vivent. A quels êtres, les œufs, sur le point d’éclore, vont-ils donner vie ? Le nid est une invitation à l’émerveillement, mais aussi à une réflexion concernant notre impact sur la Nature. Les œufs, faits de miroirs brisés, reflètent une Nature cassée par l’humain. Cette allégorie de la Nature brisée nourrit un questionnement sur les dommages irréversibles causés par l’humain. Le réchauffement climatique menace non seulement la survie de nombreuses espèces végétales et animales, mais il bouleverse également un équilibre fragile qu’il est indispensable de préserver pour notre survie.

https://fr.antoinejanot.com/